mardi 24 novembre 2009

Vice (-versa)


Bizarrement.

Il a plongé dans ces contradictions, sans plus réfléchir
La moiteur du ciel, l'a conduit dans les douceurs
Il a encore cédé au contact de cette fleur
Sans pour autant l'approcher, il a tenté de la fuir.

Surprenant.

Aucune affres ne l'a perturbé auparavant
C'est dans une autre simplicité
Qu'il s'en alla cueillir son jouet
Puis s'en servir, dénué de sentiment.

Étrangement.

Il a vu dans cette libation
Tellement de passé ressurgir
Lointain ou proche, à ne pas en finir
Qu'il en oublia d'en faire attention.

Curieusement

Alors au contraire de ces autres hochets
S'est vu réduite son efficience
Pour ne séduire aucun de ses sens
Il a perdu les flèches de son archet.

Déconcertant

Ca n'était pourtant pas le plus dur de ses délassements
Mais les visages se sont embrouillés
Dans leurs cabrioles pas si endiablées
Jusqu'à lui faire perdre ses ornements.

Etonnamment

Il n'a pas réussi à masquer ses souvenirs
Et ses bestioles l'ont fait tomber
Aussi désemparé qu'un bébé
Il n'a réussi qu'à défaillir.





Dommage pour lui, il n'aperçut qu'une partie de ces talents
Qui aurait pu les mener au firmament.


lundi 2 novembre 2009

Idées noires : pourvu que le temps les écrases


« Hello, hello, I'm glad to see you
Now we'll only stop to say goodbye
We'll go, we'll go just where we want to
We won't let the others bleed us dry »



Il est tard !
Je ne sais pas quoi faire, la bouteille ne me regarde même plus avec ces yeux de dégoût. Je farfouille ces sons. Je l’entends. Il me frappe. Alors je me penche vers les paroles. Je rentre à l’intérieur. C’est ça.
Second uppercut. Il me fait mal. Je ne me sers plus de mon verre, au goulot ça ira plus vite.
Je ne m’en prends qu’à ma faiblesse. C’est là que le bât blesse. Je les aurais empêcher de te saigner. Parce que c’est toi.



« 'Cause I am but a fool for you, that's right
And I got nothing to lose that I'd choose tonight »



Oui voilà tout ce que je suis. Un abruti. Qui titube depuis trop longtemps. J’aurais voulu que tu me portes. Un peu. J’aurais voulu te porter. Beaucoup. J’avais choisi. J’attendais un geste. Qui n’est pas venu. Je me suis gommé. D’un trait. Je n’arrive pas à sortir toutes ces lames de mon ventre. Le goût est âpre. Il me fait sentir autre. Mais toujours aussi mauvais. Je ne suis pas une bonne personne, tu as bien fait.



« Come on, come on we should be leaving
But I let another one go by
Oh no, oh no, I couldn't leave you
Though I know they'd like to make me try »



Oh non. L’estocade fatale. Je n’aimais pas son nom. Je savais. Bien avant toi. J’attrape de ma main tremblante le récipient. Je hais cet œil. Pourquoi je n’ai pas pu essayer moi ? Pourquoi il est passé avant ? Jamais il n’aurais dû croiser ton chemin. Jamais je n’aurais dû te laisser le choix. Je tombe. Je la vide. M’en fout, il en reste une.



« 'Cause I shot down the moon for you, that's right
'Cause I got something to prove to you tonight »



Oui. Tout. L’impossible et l’improbable. Ta parcelle dans ce monde était bien plus grande que le reste. Près de la lune, près …
Mais je n’ai rien fait. Je me coupe. Une lampée me fera oublier l’odeur du sang. Je n’y vois plus grand-chose. A part ma laideur.



« I will always wait for you to catch me up, yeah
I will always wait for you to catch me up, yeah
I will always wait for you to catch me up, yeah
I will always wait for you to catch me up »



C’est trop tard n’est-ce pas ?
Je ne le pourrais pas ?
Je sais. Quelques horaires passent. J’en renverse sur ma chemise, bois ce que je peux. J’ai oublié sa saveur maintenant. Il n’y a plus que mes lubies et mon sale être.



« You know, you know I want to please you
And now's the time to let me try
Will you, will you do as I do?
Will you wait for me to stew or die? »



Non ce moment est passé. Une goutte coule jusqu’à mes lèvres. Pas assez forte, salée. J’essuie. Rempli ma bouche avec le fluide brun. Oui. On va attendre ma fin. Que quelque un m’attrape au col, et me sorte de ce traquenard.



« 'Cause I don't ever wanna see you cry
Yeah, I will never leave you high and dry
I, yeah, I... »



Si ce n’est moi qui le ferais, alors, espérons au moins que l’œil maléfique le puisse. La rage. Oui il utilise le bon mot. La rage.
Elle va m’emporter. Je prend le flacon au creux de ma main. Trébuche sur la poignée. Mon visage se frappe de la fraîcheur de la nuit. Je ne sais pas où je vais.
Je m’étale. Trottoir trop haut. Je saigne, je sanglote. Puis j’écluse ma non-soif.
Je me laisserais choir d’un pont, où dans les bras d’une inconnue. Je n’en serais que plus abject encore.




« I will always wait for you to catch me up, yeah
I will always wait for you to catch me up, yeah
I will always wait for you to catch me up, yeah
I will always wait for you to catch me up, yeah
I will always wait for you to catch me up, yeah
I will always wait for you to catch me up, yeah
I will always wait for you to catch me up, yeah
I will always wait for you to catch me up, yeah

I will always wait for you to catch me
I will always wait for you to catch me
I will always wait for you to catch me
I will always wait for you to catch me »




dimanche 23 août 2009

Retrouves-moi




C'est dommage, tu me plaisais.
J'en arrive donc à rentrer chez moi, avec pour seule compagnie, ce flot de fumée, qui me desespère.
Il part en face de moi, et les néons blanchâtres n'arriveront pas à m'arrêter.

Stop.

C'est en croisant cet arbre, que je me suis dis que le problème venait d'ailleurs.
Alors j'ai retracé mes pas, pour savoir quel domaine changer.

Aucune idée.


Cette affreuse face me dévisage avec tant de minuties que je ne puis m'en débarrasser.
Arrête !!

Il faut que ça cesse. Dans ma tête, mes tourmentes s'amusent. Chienne de vie. Je vais te prendre, te retourner pour t'expliquer d'ôù on ne revient pas.
Finissons en avant que les haute herbes ne nous caressent la voûte plantaire. Je ne reviendrais pas vers cet ailleurs.

Alors où est mon amour ?
Enfoui, en perte, dans les lagons, sur un nuage, en deçà de moi, vers l'est, ...
Perdu tout simplement.
Le GPS n'est pas arrivé jusqu'aux anges.

De toi je pense encore, et de notre nous je souffre.
Mais je ne te rejoindrais que plus tard.

Tu veux que je connaisse d'autres prairies, n'est-ce pas ?
Seulement mon odeur n'arrive pas jusqu'à leurs oreilles, et c'est de mon corps que je peine.
Ma carcasse se traine de rue en pavé, de pavé en trottoir ...

Mon âme n'appartiendras plus qu'à une seule personne.

Le GPS n'atteint pas les anges apparemment.


La Renarde - Weepers Circus (Ft Olivia Ruiz)

dimanche 26 juillet 2009

Retrouvailles anticipées ?



Seul.

Dans l'épaisseur du temps, je me contemple.
Rien à faire, la seule créature qui marche à mes côtés est mon ombre.
Je pense, repense, dépense. Suspens.

Je les vois maintenant.
Tous. Eux. Les autres. Le reste.
Ils sont tous flous.
Plonger dans les bras ce certaines, les frasques subies par d'autres, leur odeur ne m'as jamais accompagné.
Je me suis noyé entre leurs reins, perdu dans les vapes de la cirrhose.

Mais c'est dans ces pierres que j'ai crû me retrouver.
Elles sont enfouis, six pieds sous terre désormais, rien ne sert de vouloir rechercher la même ivresse.

Juste un dernier verre, un dernier baiser. Je m'en vais les retrouver.



"J'ai vu beaucoup plus d'hommes ruinés par le désir d'avoir une femme et des enfants que par l'alcool et la débauche."

William Butler Yeats


It's Time To Go Now! - Rinôçérôse

jeudi 2 juillet 2009

Esquisse d'Amour




Ma belle, la première fois
Entre deux vagues
J'ai vu ta bague
Qui m'a parlé de toi.

Elle m'a dit doucement
Qu'entre tes doigts
Tu n'entrevois
Que quelques amants.

Et je me suis surpris
A penser dans cette odeur
Que je voulais ta chaleur
Ailleurs que dans mon lit.

Et le temps a passé
De l'eau dans ton sourire
M'a aidé à guérir
De mon corps tout cassé.

Ont disparu les ornements
De tes caresses amicales,
Aussi douces qu'un voile,
Comme l'effet d'un calmant.

Alors je te sussure dans le coup
Tout mes actes, tout mes âges
Sans écrire la dernière page,

Que je t'aime, mon bijou.


mardi 30 juin 2009

Dans Ton Corps




Aimer ton sourire
Ne m'aide pas à me souvenir
Qu'en de telles circonstances
De ta vie je me balance.

Regarder ton joli derrière
Ne fait d'aucune manière
Réfléchir au futur
Autant foncer dans le mur.

Car t'as beau afficher ta poitrine
Quand je regarde la vitrine
Je sais ce que je veux
Nous aurons des draps bleus.


dimanche 28 juin 2009

Partage Moi Un Morceau De Vie



"Where lamps are the sunshine for the trees."



Loin de toi, il ne rêve plus
Sa passion n'adhère pas à ton cœur
Il a froid et se sent perdu
Depuis qu'il n'entend plus ta clameur.

Ton sourire hante son sommeil
Qu'il ne trouve pas dans son antre
Ton rire raisonne a ses oreilles
Et dans une sombre mélancolie il rentre.

L'adoration qu'il te porte n'a d'égal que sa folie
Ses yeux t'idolâtre, tellement fort
Qu'il n'ose te parler de sa vie
Et il te regrette, tellement fort.

Il ne contrôle plus son désir
S'harcèle son moral
Il ne pense qu'a se faire souffrir
Car il n'obtient pas ton aval.

Et il pleure seul dans ses pensées
Alors que tourne les albatros de sa démence
Dans un souffle il se tait
Puis ne demandera que ta clémence.

L'adoration qu'il te porte n'a d'égal que sa folie
Ses yeux t'idolâtre, tellement fort
Qu'il n'ose te parler de sa vie
Et il te regrette, tellement fort.

Tellement fort...



"Be the blanket for my bones
Be a place that I call home
Slipped into your skin and spent the night
Cause I feel like a different man
I feel it when I’m with you."


Slip Into Your Skin - Patrick Watson

mercredi 24 juin 2009

Paroles en l'air



"I go nowhere high
Go nowhere warm
Until I see your smile and feel your calm."


Je ne peux te le dire, alors laisse moi te le prouver.

L'oral m'est bien trop difficile, pour décrire ce sortilège par lequel je suis touché.
Encore une fois cette longue crinière brune aura eu raison de moi, troublé par ce sourire.

Le temps.
Il s'efface dès que tes dents m'aperçoivent dans ce souffle si frissonnant qui fait retrousser ton nez dans un élan de générosité.


Envouter par ton odeur qui me glace de solitude le soir sur cet oreiller vert de moi.
Me suis-je encore amouraché d'une fleur de lys qui s'envole tel un corbeau grogne au dessus des têtes des pendus ?
Peut-être ...

Mais peut-être bien aussi que je suis subjugué par cette frimousse, car, au delà de sa beauté irrémédiable, j'aime son déhanchement quand tu me parles de la couleur de tes sentiments.

Seulement je ne peux te promettre rien d'autre que de te presser une orange le matin, et je me complairais à être dans tes bras sous les draps, sentant ta poitrine me frôler le dos.

Ma fascination sera vaine, car malgré toute la tentation que tu me provoque, j'ai rangé mon courage et mon estime si profond dans mon tiroir a chaussettes que je ne pourrais te conquérir.


Probablement que je ne te dirais jamais toute la fougue que j'éprouve envers toi, mais celle-ci passera toujours pas mes yeux.
A ton cœur de la rattraper ...


"I go nowhere high
Go nowhere warm
Until you’re by my side
Your hand in mine."

Nowhere Warm - Kate Havnevik

lundi 15 juin 2009

I'm Sorry I'm So Tired


L'arbre, majestueux.
Devant lui se tient enfin l'objet de sa quête. Il ne peut réprimer une larme.
L'arbre. Impressionnant.
Vert comme si il voulait vivre, vert de bonheur et de fierté, il est là.
L'arbre, élégant.
Il le toise et déploie ses branches si fort, dans un étourdissant craquement.
L'arbre. Si seul.
Au milieu de son lac, si bleu, si pur. Fragile c'est pourtant lui qui permet au végétal d'être si puissant.
Il n'est qu'à une vingtaine de mètres de tout cet azur. Un pas ...
Il repense à pourquoi il le cherchait, à pourquoi il l'a trouvé, à pourquoi il était là.

Il se souvient de ces plantes. Celles qui l'ont accompagnés, dans sa quête. A leur mauve qui lui rappelait tant l'odeur de sa salle à manger, quand sa mère avait fait le ménage, qu'une brise soufflait dans tout le salon à travers la fenêtre ouverte.

A ce calme.

Tout cet étendue indigo, affalé devant lui aliénait ses pensées, il replongeait dès lors dans la fureur qui l'a démangé ce matin là ...
Il se remémore dès lors ces névroses que lui donnaient ces bestioles, le soir avant de s'endormir et il dérive, aussi loin que le lac lui permet.
Cet arbre devient dès lors hystérique devant ces yeux, lui déploie ses ailes vertes de frénésie l'empêche de voir clair. Sa vue se trouble plus il s'approche.

Il s'abaisse et contemple l'extravagante étendue. A genoux il se trouve idiot.
Alors deux bras humides l'entoure et l'amène calmement au fond.
Enveloppé il oublie ses lubies et se sent bien, plus il coule, plus sa passion se calme. Le déséquilibre de sa pensée stagne au dessus de son corps, et c'est là dans le clair de l'eau, qu'il aperçoit enfin les démentes racines de sa quête.

Aucune absurdité ne viendra le déranger et petit à petit tout ce sang qui s'agglutine dans ses tempes ralentis son flot.

"I’m so sorry, I’m so tired
I think of you
And in the shadows
I think of you
I close my eyes
I think of you
Now I’m falling
I think of you"

And I Think Of You - Tanita Tikaram (Originally By Lucio Battisti)

samedi 11 avril 2009

Parcours éprouvé


C'est en arrivant ici qu'il sut. S'en était fini. Après ces chemins suivis, il arrivait là.
C'était désert, pas une âme, pas un brin d'herbe.
L'aridité lui montait à la tête, pourtant pas dépourvu de nuages le paysage parraissait fade.
La lourdeur du climat le faisait suffoquer.

Il pensait à tout cela.

S'en état fini.

Qu'allait-il faire ?
Rester ici, revenir sur ses pas ou fuir en courant cette place mélancolique.
Une feuille de papier glisse sur le sol, au ralenti. Il sortit de sa poche un stylo, rammassa l'offrande et remit tout ça près de ses reins.
Qu'avait'il fait pour arriver ici ?
Il s'assit sur cette roche. Son sommet est aussi plat que le sol de sa chambre sur laquelle il s'asseyait des heures une clope à la main, écoutant une mélodie douce ...
Il en avait pris des calvaires, pensait se rapprocher, légèrement. Il n'avait pas hésiter à s'en retourner ou à prendre des sentiers tortueux qui auraient pu l'éloigner.
Cependant, il voulait arriver au point qu'il s'était fixé. La neige et la sueur ne l'ont pas arrêté. Les avertissements de ce Doberman, impressionant dans sa cape pourpre, ne l'ont pas réfréné. Ce mur de lière, il l'a franchit. Ces statues grecques emprisent d'une fougue malveillante n'ont pu l'étourdir.

Tout ça pour arriver dans un endroit rance, qu'il n'avait imaginé même dans ses plus beaux cauchemars.

Il décida de rester dans cette oppression, le temps qu'il lui faudrait pour apercevoir un nuage vert. Après il se remettrait en marche.


"The one time I tried
It was a fine view
Through and across
Then there was restlessness
And in that movement"

...I disappear in the light


Anja Garbarek - Still Guarding Space

jeudi 2 avril 2009

Boîte à musique



La vie n'est qu'un brouillard
La mienne est dans le noir
Et je voulais revoir
Vos yeux dans l'autocar.


Ce toucher familier
Cette odeur m'est ancrée
Dans mon corps laminé
N'en sortira jamais.


Enfumé l'intérieur
Ça s'passe plus dans mon cœur
Tu es la seule valeur
La seule qui n'a pas d'heure.


Je ne reste pas longtemps, de peur de perdr' vot' temps.






"I wanna catch my difficult
'Cos I'm scared of growin old
Don't return the love I gave you
Oh oh, your still my favourite."

Chris Garneau - Black And Blue.mp3

lundi 23 février 2009

Wonders never cease


Mes amis, ma famille, mes amantes, mes amours
Je vais partir
Ce sera quand même un beau jour
Quand je vais mourir.

Chassez de votre visage cette torpeur
Je vais partir
Il ne faudra pas avoir peur
Quand je vais mourir.

Je vous ais tous tant aimé
Je vais partir
La vie ne fera que continuer
Quand je vais mourir.


Merci, pardon.



En cette matinée ensoleillé
Je vais partir
N'ayez crainte de vous amuser
Quand je vais mourir.

Ma vie a été belle
Je vais partir
Finissez de déployer vos ailes
Quand je vais mourir.

Riez, chantez, buvez en votre nom
Je vais partir
Ne me vous morfondez pas en excuses
Quand je vais mourir.


Merci, pardon.


J'ai savouré chaque instant
Je vais partir
Vous serez tous vivant
Quand je vais mourir.

Micah P. Hinson - Dyin' Alone.mp3